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La judoka Majlinda Kelmendi, première médaillée olympique de l'histoire du Kosovo après son sacre à Rio en -52 kg, est sous le coup d'une suspension provisoire en France pour un refus de contrôle antidopage en juin, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.
Kelmendi s'est soustraite le 16 juin à un contrôle antidopage de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), alors qu'elle était en stage à Saint-Cyprien (sud-ouest) avec d'autres athlètes étrangères ainsi que des judokas françaises.
Ce contrôle urinaire était diligenté par l'AFLD, et a concerné l'ensemble des nationalités.
C'est l'entraîneur de la Kosovare, et non la judoka elle-même, qui lui a conseillé de se soustraire à ce contrôle, après avoir lui-même pris conseil auprès de la Fédération internationale de judo (IJF). L'entraîneur de la judoka ne savait pas s'il était légal pour un athlète étranger d'être contrôlé par l'agence française.
"La Fédération internationale lui a répondu qu'elle n'avait pas obligation, c'est une divergence avec les positions de l'agence française de lutte contre le dopage", a expliqué à l'AFP cette source proche du dossier.
De fait, la position de l'IJF apparaît différente: "Un contrôle antidopage a été effectué en France en juin dernier. Un contrôle qui est contesté par l'athlète et son coach et dont la procédure semble contestable au niveau de l'IJF. Si sanction il devait y avoir, elle ne s'appliqueraient qu'au niveau du territoire français", avance la fédération internationale dans un mail transmis à l'AFP.
Conformément à ses statuts, l'AFLD a engagé une procédure à l'encontre de la sportive, qui se retrouve donc sous le coup d'une suspension provisoire. Celle-ci n'est effective qu'en France, puisqu'elle n'a pas été étendue au monde par la Fédération internationale de judo.
Après qu'un recours grâcieux a été écarté, il reste maintenant à traiter son cas sur le fond, ce qui sera fait "début septembre par le Collège de l'AFLD".
Si la judoka était condamnée - la soustraction à un contrôle antidopage équivaut à un contrôle positif - un imbroglio juridique pourrait voir le jour, puisque sa suspension serait la conséquence d'une interprétation différente des pouvoirs conférés aux agences nationales antidopage.
Une autre source proche du dossier a par ailleurs indiqué qu'un vice de forme pourrait être constaté puisque la date figurant sur le bordereau du contrôle manqué ne serait pas la bonne.