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La Française Priscilla Gneto est tombée de haut aux JO de Rio avec une disqualification dès son premier combat chez les -52 kg, les juges, très sévères, ayant estimé qu'elle avait touché les jambes de son adversaire avec les mains.
Alors qu'elle menait au nombre de pénalités, Gneto s'est retrouvée à genoux sur un mouvement apparemment anodin et s'est agrippée au kimono de son adversaire suisse, Evelyne Tschopp, restée debout.
Les arbitres ont alors fait appel à la vidéo et ont décidé de disqualifier (hansokumake) la Française, médaillée de bronze à Londres en 2012, estimant que son bras mis en opposition avait touché la cuisse de l'adversaire. En judo, la règle interdit de défendre avec les mains sur le bas du corps.
"Je ne comprends pas, je suis triste d'avoir perdu sans comprendre pourquoi", a réagi Gneto.
"J'estime qu'à aucun moment je n'ai attrapé le pantalon, fait un mouvement, un geste contraire aux règles du judo (...) Sur l'action, elle n'attaque pas et mon but est de tenir mes mains loin de son pantalon. Je fais tout pour cela... et on me disqualifie", a-t-elle raconté.
- 'Pas senti' -
Une version confirmée par Evelyne Tschopp, qui a reconnu n'avoir "pas senti" de contact avec la Française. "J'ai eu un peu de chance mais les règles sont les règles et pourquoi pas en ma faveur?", a dit la Suissesse.
Après ce coup du sort, Gneto (25 ans) est restée longtemps prostrée sur le tatami avant de traverser la zone mixte en larmes. La Française, dont le tournoi olympique s'arrête là, aurait pu se mesurer au 2e tour à la grande favorite de la catégorie, la Kosovare Mejlinda Kelmendi, double championne du monde.
Dans le camp français, on s'est interrogé sur la sévérité peut-être excessive de l'arbitrage dans un contexte tel que celui des jeux Olympiques, un rendez-vous pour lequel les athlètes se préparent pendant quatre longues années.
"Je suis en colère mais ce n'est pas de l'injustice puisque c'est le règlement", a lancé Cathy Fleury, l'entraîneur de Gneto, avant d'ironiser: "C'est plus simple d'appliquer les choses à la lettre, au mot, ça évite d'essayer de comprendre."