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Aucune médaille en trois jours! Ambitieux avant les jeux Olympiques de Rio, les judokas français se sont pris les pieds dans le tapis depuis samedi, un zéro pointé dont la délégation tricolore a identifié les facteurs et veut croire qu'ils ne dureront pas.
. Des démarrages toujours difficiles
Dominatrice chez les lourds avec David Douillet (1996, 2000) ou Teddy Riner (2012), la France a souvent eu du mal à débuter ses semaines olympiques sur les tatamis, les premiers jours étant dévolus aux poids légers.
"On sait toujours que les premières journées c'est difficile pour nous", a reconnu lundi le directeur technique national (DTN) du judo français Jean-Claude Senaud.
Certes, après le titre européen de Walide Khyar en avril (-60 kg), la France s'était prise à rêver d'un démarrage en trombe à Rio. Mais le jeune judoka (21 ans), trop fougueux, s'est fait prendre sur une "faute de junior" selon Senaud et a été éliminé dès le 2e tour.
Quant à Priscilla Gneto (-52 kg), médaillée de bronze à Londres, elle a été disqualifiée dès son premier combat pour avoir touché une jambe de son adversaire avec son bras, un geste interdit.
Plusieurs judokas et techniciens français ont convenu par la suite que si la règle était peut-être injuste, son application par les arbitres ne l'était pas. Et le tirage très ardu de Gneto, qui aurait dû affronter au tour suivant la future championne olympique Majlinda Kelmendi, vient tempérer la déception.
. Des tournois toujours plus relevés
Les tirages, parlons-en: parfois trop bas au classement mondial, les Français n'ont pu éviter d'affronter de gros morceaux.
"Le niveau est haut. Aujourd'hui quand on n'est pas tête de série, c'est difficile", fait valoir Jean-Claude Senaud, qui pointe le resserrement du niveau entre les différents pays. "Les médailles partent dans toutes les nations, il n'y a pas une nation qui domine. Et nous, ça ne nous sourit pas", relève-t-il.
Parmi ces nouveaux venus, il faut citer Majlinda Kelmendi, qui a inauguré dimanche le palmarès olympique du Kosovo, tout jeune pays des Balkans. Ou Paula -022421.html' >Paula Pareto (-48 kg), qui a offert samedi au judo argentin sa première médaille d'or aux JO.
Citons aussi l'irruption en finale dimanche de deux jeunes judokas italiens, âgés chacun de 21 ans: Odette Giuffrida (-52 kg), qui a décroché l'argent, et surtout Fabio Basile (-66 kg), reparti avec une médaille d'or inattendue.
. Des objectifs toujours ambitieux
Malgré leurs déboires, les Français veulent croire au rebond, et peut-être dès mardi avec Clarisse Agbegnenou (-63 kg) et Loïc Pietri (-81 kg), a priori très fiables. En attendant l'ogre Teddy Riner , invaincu depuis 2010, qui visera un deuxième titre olympique consécutif lors de l'ultime journée des épreuves vendredi.
"On sera vraiment ennuyé si la veille de (l'entrée en lice de) Teddy Riner on n'a pas ramassé de médaille. Mais je suis assez optimiste à ce niveau-là", a lancé Jean-Claude Senaud.
Avant les Jeux, la France évoquait la possibilité de devenir la première nation mondiale du judo. L'objectif, bien que difficile, reste envisageable, à condition d'aller chercher plusieurs médailles d'or, avec le record des Jeux d'Atlanta (3 titres en 1996) en tête.
D'ici là, tous s'accordent à dire que si les résultats pourraient être meilleurs, le moral de l'équipe reste bon.
"Vous savez, il nous reste encore des cartouches, a dédramatisé Christophe Massina, entraîneur d' Automne Pavia . Il y a toujours une sacrée bonne ambiance, les filles sont vraiment là. Oui, on est déçus mais on reste dedans, on n'a pas de doute ni d'inquiétude."