Par : Marco Sacca
Samedi 6 février, les matchs du Tournoi des Six nations commenceront enfin, tournoi dont l’excitation est de plus en plus palpable depuis la cérémonie de lancement du mercredi 27 janvier. Les coaches de chaque équipe avaient été réunis dans une même pièce et s’étaient exprimés auprès du journaliste d’ITV Gabriel Clarke au sujet de la compétition. Parmi eux, deux nouveaux : le Français Guy Novès et l’Australien Eddie Jones, sélectionneur du XV de la Rose. Les performances des XV de France et XV de la Rose laissent quelque peu à désirer ces derniers temps, pourtant figurent parmi les favoris du Tournoi des Six nations. Les nominations de Novès et Jones y sont certainement pour quelque chose.
Guy Novès, né à Toulouse, restera plus d’une vingtaine d’années fidèle à sa ville natale. Il ira jusqu’à refuser la position de coach du XV de France en 2011. Ses exploits avec le Stade toulousain ne passent pas inaperçus. En tant que manager, il l’emmène six fois en finale de Championnat de France et cinq en Coupe d’Europe. Au total, ce sera quatre victoires en Championnat de France et trois en Coupe d’Europe. Désormais aux rênes de l’équipe nationale de rugby, Novès aimerait remonter dans le classement, et dépasser le seuil de la 4ème place contre lequel la France bute depuis 2012. C’est donc sans surprise qu’il a dévoilé en début janvier un programme très soutenu – entraînements intensifs du 25 au 27 janvier et le 31 janvier - en préparation au tournoi. La sélection des joueurs est également très stricte, et les décisions prises à la suite du stage de trois jours de la semaine dernière en sont une énième preuve. Certains joueurs ont été écartés du match de samedi contre l’Italie suite à ce stage.
Eddie Jones fait ses dents en Australie et commence en tant que talonneur. Même s’il n’a jamais joué pour les Wallabies, il est considéré comme l’un des meilleurs talonneurs en Australie. Il devient par la suite coach, et parfois consultant, en Australie, en Afrique du Sud, au Japon et plus récemment en Angleterre. Pour l’Australie, il va mener les Wallabies jusqu’en finale de la Coupe du monde 2003 après avoir achevé les All Blacks (22-10). Pour l’Afrique du Sud, en tant que consultant pour les Springboks, l’équipe nationale, il va aider Jake White à remporter la Coupe du monde 2007. Le plus impressionnant de son travail est sans doute aux côtés des Brave Blossoms. Le 19 septembre 2015, le Japon est confronté à l’Afrique du Sud dans le cadre de la Coupe du monde 2015 et emporte le match à 34-32, une victoire que personne ne pensait alors possible. Ce dernier exploit a valu à Jones la nomination de sélectionneur du XV de la Rose en novembre 2015. Cependant, mis à part ces exploits, le sélectionneur australien est également connu pour ne pas mâcher ses mots et traiter ses joueurs sans aucun ménagement. L’ancien joueur de rugby Ben Darwin, qui a lui-même été coaché par Jones, dépeint le portrait d’un homme stricte, ferme, exigeant, passionné, déterminé et intelligent qui, paradoxalement par ses méthodes émotionnellement dévastatrices, a toujours réussi à tirer le meilleur de ses joueurs et remporter les matchs les plus difficiles.
Les accomplissements de Guy Novès et Eddie Jones laissent donc à penser que les XV de France et XV de la Rose sont entre de très bonnes mains et devraient afin atteindre les objectifs qui les échappent depuis maintenant quatre ans. Les Français aimeraient revenir en top de classement, car depuis 2012, la meilleure place qu’ils aient pu atteindre est celle de la 4ème position. Les Anglais quant à eux se contentent de la 2ème place depuis 2012 et aimeraient enfin repartir en tant que Champion en titre du Tournoi des Six nations. Des ambitions qui selon les bookmakers devraient se réaliser. En effet, la France est prédite finir 2ème et l’Angleterre Grande Championne de la compétition.