Règlement et historique

 

L’escalade

 

Historique

Ce sport très prisé depuis une trentaine d’années consiste à grimper à mains nues des falaises, rochers ou autres parois verticales. 

Il faut remonter à la fin du 19e siècle pour trouver les racines de l'escalade, que ce soit en bloc ou en falaise. Fontainebleau en France, le Lake District en Angleterre et Dresde en Allemagne de l'est sont les berceaux de l'escalade rocheuse.
L'escalade a cependant longtemps (jusqu'aux années 1970) souffert de la popularité et de la médiatisation de l'alpinisme. Il y avait davantage de gloire à se hisser sur les plus hauts sommets alpins et himalayens que sur une falaise ou un bloc.
En France l'escalade est petite soeur de l'alpinisme ; elle ne sert la plupart du temps qu'à se préparer pour aller en montagne. La réalité sportive et spirituelle de l'escalade rocheuse ne sera pressentie que par quelques grimpeurs hors norme et généralement considérés comme marginaux.
Parmi ceux qui ont marqué l'escalade :
- L'autrichien Paul Preuss qui, en 1911, réalise seul et sans assurage une grande première en rocher. Partisan de l'escalade en solo sans corde et sans pitons, il est devenu célèbre pour ses ascensions en solo.
- L'allemand Hans Dulfer qui démontre dès 1913 ses prouesses en solo (avec l'usage des pitons, des mousquetons et de la corde). Il est à l'origine de multiples techniques d'escalade (progression en opposition sur une fissure) dont celle qui porte aujourd'hui son nom.
- L'italien Emilio Comici qui dans les années 1930 enrichit l'escalade d'une nouvelle dimension : l'esthétisme. Il a ouvert une vingtaine de premières en escalade.
- Le français Pierre Allain, le père de l'escalade moderne.  Il est l’inventeur de nombreuses innovations techniques majeures de l’alpinisme : équipements en duvet, mousqueton d’escalade léger et asymétrique, chausson d’escalade PA, descendeur de rappel, décrocheur, échelles.
- L'autrichien Hermann Buhl vers 1950 brisera un mythe en réalisant dans un temps record la voie Cassin au Piz Badile en Italie.
- Le belge Claudio Barbier dans les années soixante va stupéfier le monde en réalisant des enchaînements insensés dans de grandes voies rocheuses mythiques des Dolomites.
- L'américain John Gill, mathématicien de formation, qui va pousser la pratique du bloc jusqu'à réaliser des passages d'une grande difficulté en créant des nouvelles techniques avec des mouvements inspirés de la gymnastique. Il fut le premier à utiliser la magnésie afin de faciliter l'adhérence sur les prises.

Il faudra attendre les années 60 pour que le phénomène escalade prenne une véritable identité.
Aux Etats-Unis, l'escalade libre de haut niveau se développe notamment en Californie dans le parc Yosemite qui va devenir la mecque de l'escalade « new wave ».
Dans les années 1970, en Allemagne de l'ouest dans le Franken Jura, en Italie, en Angleterre et en Allemagne de l'est ( lieux de naissance historiques de l'activité), l'escalade libre gagne peu à peu du terrain sur l'alpinisme.
L'escalade va se développer en France dans les années 1980.
Les traditions en France consistent jusqu'alors à utiliser pour grimper tous les moyens possibles : prises du rocher bien entendu mais aussi points d'assurage. Le jeu du libre prôné par les puristes interdit alors l'utilisation de moyens artificiels pour l'escalade. Ce qui va déclencher une vive polémique entre ceux qui refusaient ce jeu et ceux qui le défendaient bec et ongle.
Parmi eux Jean Claude Droyer qui fut le premier à avoir escaladé le Triomphe d'Eros situé dans les gorges du Verdon, en 1975.
La médiatisation de Patrick Edlinger, réputé pour ses ascensions en solo intégral dans les années 1980, marquera définitivement l'imaginaire collectif... l'escalade sportive est désormais installée.