Règlement et historique

 

Haltérophilie
 

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Historique

 

 

On retrouve dans les Jeux de la Grèce antique, des épreuves “d’halteria” : les athlètes devaient soulever dans chaque bras des masses en plomb. Depuis, les hommes n’ont cessé de se mesurer à qui soulèverait la charge la plus lourde.

Soulever la barre du sol, puis la lever au-dessus de sa tête, en un ou deux mouvements, peut sembler facile. Les apparences sont trompeuses ! L'haltérophilie est un sport technique, qui exige autant de vitesse et d'agilité que de force physique.

 

Hippolyte Triat (1812-1881) est le véritable précurseur de l’haltérophilie. Né dans le midi de la France, orphelin à 4 ans, enlevé par des bohémiens à 6 ans, il est d’abord danseur de corde, puis dès l’âge de 13 ans il présente, en compagnie d’un Espagnol et de ses deux fils, un numéro de poses plastiques et de lever de poids. Accidenté à l’âge de 16 ans, il entre au collège des Jésuites de Burgos pour une période de six ans ; il y enrichit ses connaissances qui jusqu’alors étaient essentiellement pratiques ; il reprend ensuite son métier d’artiste et ses activités d’athlète, il obtient un vif succès en Espagne, en Angleterre, puis en Belgique. A Bruxelles, il crée un gymnase qu’il dirige pendant sept ans. Agé de 35 ans, il fait aménager une magnifique salle à Paris. Compromis en 1870 - 1871, au temps de la “commune ”, il est interné ; relâché quelques mois plus tard, il assure la direction d’un gymnase moins important, jusqu’en 1879, deux années avant de mourir à l’âge de 69 ans.

En dehors de quelques fascicules, il reste malheureusement peu de chose de la méthode Triat et de ses grands projets. Les séances de travail collectif ou individuel qu’il organisait comprenaient quelques exercices à mains libres, avec barres à boules de six kg et haltères courts, des courses, des sauts, mais aussi, pour les élèves les plus évolués des mouvements d’haltérophilie, tels que les arrachés, développés, épaulé et jeté, à une ou deux mains.  

Ses principales performances ont été :

-    lever d’un seul temps avec les 2 bras (arraché): 101 kg

-   bras tendu à droite, épaule gauche appuyée à un mur: 32 kg

-   soulevé sur le dos, mains appuyées sur un tréteau : plus de 1 000 kg

-  3 tractions à la barre fixe d’un seul bras

-   en équilibre sur une barre, sur un seul pied, il levait 2 haltères de 45 kg chacun

-   épaulé jeté du bras droit: 91 kg

-   épaulé jeté du bras gauche 84 kg

L’haltère court de 91 kg existe toujours et porte ces mots gravés au burin : “Triat . Nîmes 1839”.

 

 

 

 

 

Vers 1880, les premières associations naissent en Allemagne : à Hambourg, Cologne, Leipzig, Francfort, Duisbourg, Munich. Ttrois mouvements y sont pratiqués :

     - un lancer de pierre ;

     - un soulever de gueuse en résistance ;

     - un porté très lourd.     

 En Russie, à Saint Petersbourg, le Dr Krajewski constate sur lui-même les bienfaits que procurent les levers de poids et crée, en 1885, le “cercle des amis de l’haltérophilie ”.

A la fin du XIXe siècle, un premier classement mondial des hommes les plus forts est établi. Aux Jeux Olympiques d’Athènes, en 1896, l’haltérophilie figure au programme parmi les disciplines sportives optionnelles, mais le Baron Pierre de Coubertin à qui revient le mérite de la rénovation de “jeux ”, après 1503 ans d’interruption, semble ignorer l’inscription de ce sport au programme olympique. Aucun haltérophile français, pas plus d’ailleurs qu’allemands, ne participe à ces compétitions. Deux mouvements sont alors inscrits au programme : l’épaulé-jeté à deux bras et l’épaulé-jeté à un bras, gagnés respectivement avec 111,5 kg et 71 kg. Considéré comme l’homme fort de la famille royale, le Prince Georges de Grèce juge ces épreuves...

L'haltérophilie est inscrite pour la première fois au programme olympique de 1920, quoiqu’un premier titre olympique fut déjà décerné en 1896 et 1904 en catégorie “lourds”. Les premiers championnats du monde féminins ont eu lieu en 1987. Les haltérophiles femmes firent leur entrée dans l'Olympisme en 2000.