Règlement et historique

 Le Polo


Historique

Le nom Polo vient du tibétain 'spo-lo'.

"Roi des sports, sports des Rois", le Polo, discipline plutôt élitiste, est un des sports les plus anciens pratiqués au monde. Il trouve son origine en Perse env. 600 avant J-C. Le premier club de polo fut fondé par les Anglais en 1859 à Silchar dans l'Himalaya en Inde. A cette même époque, les colons l'ont fait connaître en Argentine. Les premiers règlements furent codifiés par le club de Hurlingham à Londres.

La Fédération Internationale, installée à Beverley Hills, fut fondée en 1983. Elle regroupe actuellement 48 pays-membres. Tout d'abord installé à Beverley Hills en Californie, le siège actuel se trouve à Vineuil-Saint-Firmin en France. Depuis 2005, elle est présidée par Patrick Guerrand-Hermès. Reconnue par le Comité International Olympique en 1987, elle organise la Coupe du monde depuis 1987. La dernière édition s'est déroulée au Mexique en 2008, remportée par le Chili qui a battu en finale  le tenant du titre, le Brésil. L'Argentine, championne olympique en 1924 et 1936, fait partie des grandes spécialistes.

Selon un extrait de 'Cent ans de polo en France'  écrit par Jean-Luc A. Chartier
Polo Club Edition - Paris - 1992

Si l'on ne peut déterminer avec précision où et quand naquit le jeu de polo, on s'accorde cependant à considérer qu'il apparût il y a quelques 2500 ans, chez les peuples cavaliers des steppes de l'Asie Centrale, entre Chine et Mongolie. Il est ainsi le premier jeu de balles et de maillet du monde et peut-être, selon certains historiens, le plus ancien des sports d'équipe. Cependant, s'il ne plane aucun doute sur l'origine orientale du polo, c'est en Perse que l'on relève les premières traces de cette activité mi-sportive, mi-guerrière, qui allait traverser plus de deux millénaires pour parvenir jusqu'à nous. Dès son apparition, il est considéré comme un art noble, celui des meilleurs guerriers, puis celui des rois et des princes... Darius 1°, Roi de Perse (522-486 av. J-C.) fut sans doute le premier des grands joueurs. Dans cette grande puissance régnant sur l'Asie Mineure, le polo se nomme "chaugan" (maillet). Il est alors moins un sport au sens moderne du terme, qu'un mode d'entraînement des troupes d'élite - telle la garde du roi - et du monarque lui-même. C'est en fait une bataille miniature, à laquelle peuvent participer des dizaines de cavaliers dans chaque camp. Très vite, il devient le passe-temps favori des cours royales, dans cette civilisation brillante et dominatrice soutenue par des cavaliers habiles et infatigables. Activité noble et d'apparat, on y joue richement paré.

A la fin du IX° siècle de notre ère, l'historien musulman Tabari raconte, dans sa volumineuse "Chronique des prophètes et des rois", l'histoire de Darius III Codoman, roi de Perse entre 336 et 330 av. J.-C., qui envoie pour l'humilier, à Alexandre le Grand, roi de Macédoine, une balle et un maillet, lui signifiant ainsi que le jeu convenait mieux à son jeune âge et à son inexpérience que les activités guerrières. "La balle est la terre, et je suis le maillet", lui fit répondre Alexandre, certain de ses conquêtes futures ...

Mais autant qu'aux historiens, c'est aux poètes que l'on doit de nous rapporter les échos de la fabuleuse épopée du jeu de polo à travers les âges.

Au X° siècle, le grand poète persan Fidursi évoque dans son "Livre des rois", véritable histoire de la Perse, un tournoi ayant opposé, quelques siècles plus tôt sept cavaliers persans à sept turcs. Un prince, du nom de Siawusch aurait frappé la balle avec une telle vigueur qu'il aurait, dit le poète, "fait voir la lune de près".
Un autre poète persan, nommé Arifi, a écrit une ode allégorique sur le jeu princier :
"L'homme est une balle lancée dans le champ de l'existence. En fait, une grande partie de la littérature persane ancienne abonde de références au chaugan et de métaphores inspirées du jeu. Au XII° siècle, Nezami, l'un des poètes majeurs de son temps, se sert de l'image du polo pour évoquer la vie :
Conduite ça et là par le maillet de la destinée
Que manie la main de la providence ..."
En fait, une grande partie de la littérature persane ancienne abonde de références au chaugan et de métaphores inspirées du jeu. Au XII° siècle, Nezami, l'un des poètes majeurs de son temps, se sert de l'image du polo pour évoquer la vie : "La limite de ton terrain de polo est l'horizon. La balle sur la courbe de ton maillet, est la Terre. Avant de n'être plus que poussière, galope et force le pas de ta monture, car le monde t'appartient". Héritage architectural de cette passion de la Perse pour le jeu de polo, on peut admirer à Ispahan, capitale au XVI° siècle du royaume Séfévide, les restes d'un terrain de polo. De part et d'autre de la"place du Shah" longue de 274 mètres, (la taille d'un terrain d'aujourd'hui) se dressent deux ensembles de deux piliers de pierre représentant les buts, espacés de 7,5 mètres ! C'était le terrain de polo royal. Sur l'un des côtés, au niveau de la ligne de milieu, on éleva les sept étages du palais Ali Quapu, des galeries duquel on pouvait assiter au match.

De Perse, le polo allait s'étendre en Arabie et au Tibet. Là se forge le nom sous lequel il allait être connu aujourd'hui : on l'appelle alors "pulu", du nom de la racine, peut être celle du saule, dont la balle était faite. De là il se répendit jusqu'en Chine et au Japon, où il devait rencontrer un grand succès.
De retour de Chine, poursuivons notre voyage à travers le temps et les vastes plaines du Proche et du Moyen Orient.
Nous sommes en Grèce au XII° siècle. L'empereur Manuel 1° Comnène (1118-1180), diplomate habile et courageux guerrier, joue avec les princes bizantins et les nobles de sa cour. Cinnamus, historien bizantin, nous a laissé une fort vivante description du polo de cette époque :
" Le jeu se déroule sur un terrain spécial. Une balle en cuir, de la taille d'une pomme, est lancée en l'air. A ce moment, comme s'ils se disputaient un trophée, les joueurs se mettent à galoper le plus vite possible. Chaque cavalier tient dans sa main droite un maillet de longueur moyenne. Chaque camp s'efforce de conduire la balle au-delà des lignes adverses."
Pas plus que la Grèce, l'Egypte n'échappe à la magie du polo. L'auteur arabe Nakrisi explique dans sa "Description du Caire et de l'Egypte" comment le noble sport prit racine dans l'Egypte des sultans, peu après la conquête du pays par les puissantes familles musulmanes, notamment grâce à El Nacer, qui s'intéressa tout particulièrement à tout ce qui concernait le cheval, son élevage et les jeux équestres. L'historien précise que de nombreux terrains réservés à ce que l'on appelait alors la "balle à cheval" étaient aménagés à proximité des palais.

Au début du XIII° siècle, Gengis Khan, fondateur de l'empire mongol, conquiert l'Iran et pénètre en Afghanistan. De ses campagnes en Asie mineure, il rapportera gloire et fortune, m is aussi le jeu de balle à cheval, dont il favorisera la pratique assidue chez ses meilleurs guerriers.
Près d'un siècle et demi plus tard, son héritier spirituel et continuateur, Tamerlan, le vainqueur de la Horde d'Or, ordonnait à ses cavaliers, dit la légende, de jouer au polo avec la tête de ses ennemis. Importé, de l'ouest par les envahisseurs musulmans, de l'est par les Chinois, le polo atteint enfin l'immense territoire indien. On en découvre les premières traces en Inde au XIV° siècle. Akbar le Grand, empereur moghol de l'Inde (1542-1605), souverain élevé en exil en Afghanistan, en fut un adepte fervent. A Agra, en Inde du nord, on peut encore admirer ses grandes écuries de polo. Dans le "Aïn-i-Akbari", volume des mémoires d'Akbar rédigé par l'historiographe Abû Fazl, il apparait nettement que le chaugan est devenu un passe-temps des plus appréciés. Si certains observateurs n'y voient qu'un simple divertissement, d'autres le considèrent comme un merveilleux mode d'instruction : formation de l'esprit de décision, apprentissage de la vitesse, violence du combat ... Il permet de tester la valeur d'un homme, de révéler sa personnalité. En outre, il consolide et renforce les liens d'amitié. Akbar est sans rival dans la pratique du polo. Il organise même parfois des parties nocturnes. On se sert alors de balles faites d'un bois à combustion lente. Enflammées, elles irradieront fortement et illumineront le jeu. pour magnifier encore la partie, il arrive que le roi fasse fixer des morceaux d'or à l'extrémité de son maillet. Si certains se détachent au cours du jeu, ils pourront être ramassés par le premier joueur qui les trouvera.
Lorsque l'empire moghol entame son déclin, le polo n'est plus pratiqué que dans certaines régions perdues de l'Hymalaya, proches des frontières indienne et tibétaine : Ladakh, Astor, Balistan et Gilgit.
C'est à Silchar, dans l'Etat de Malipur, à la frontière de la Birmanie, que des colons britanniques, planteurs de thé établis à Calcutta, l'y découvrent vers 1854. Quelques années plus tard, le polo allait être ramené en Europe par les régiments de cavalerie britanniques ayant séjourné dans l'empire des Indes.
"We must learn this game", s'écria Joseph Sherer, considéré comme le père du polo britannique. Joé Sherer est lieutenant, attaché à l'armée du Bengale, lorsqu'il assiste pour la première fois à une rencontre de polo. Ainsi, sous son impulsion le premier polo-club allait-il voir le jour. Cétait en 1859 à Silchar.
De Silchar, la découverte se communiqua rapidement à l'ensemble des régiments anglais de l'Inde.
Quelques années plus tard, en 1863, toujours sous l'influence de Joé Shirer, fut créé l'important Calcutta Polo Club, le plus ancien club de polo encore en activité. L'année suivante toujours plus passionné par ce nouveau sport qu'il avait contribué à développer au sein de l'armée, Sherer allait conduire de Silchar à Calcutta - alors distantes de deux journées de voyage - une équipe nommées "The Band of Brothers". Celle-ci infligea une défaite à la formation de Calcutta, de peu d'expérience et dotée d'une plus faible cavalerie. Les Brothers transmirent cependant à leurs adversaires une partie de leur technique et acceptèrent de leurs céder quelques-uns de leurs meilleurs poneys.
Dès lors, le jeu allait s'étendre de façon extrêmement rapide. A la fin du XIX° siècle, on ne comptait pas moins de 175 polo-clubs dans tout le sous-continent indien.
En Angleterre, la première partie de polo disputée en Europe, se déroula en 1869 à Hounslow Heath - Middlesex - entre le 10° Hussards et le 9° Lanciers. A cette époque huit cavaliers composaient chaque équipe, les règles étant pratiquement inexistantes et le jeu se répartissait en seulement deux longues périodes pour près de quatre-vingt-dix minutes de jeu.
En 1875, fut fondée la "Hurlingham Polo Association", qui allait entreprendre une progressive codification du jeu. Il faudra attendre 1883 pour que le nombre de joueurs soit réduit à cinq, puis à quatre. Et en 1888 pour qu'apparaisse le système des handicaps, destiné à rétablir l'équilibre entre des équipes de niveau différent.

Un tel succès n'allait pas tarder à s'étendre à d'autres pays, à commencer par ceux de l'empire britannique : Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie et même Gibraltar et l'île de Malte.

Aux Etats-Unis, fin 1876, on joue les premières parties amicales à Manhattan, à la Dickels Riding Academy. En 1877 le premier polo-club nord américain, le Wetchester Polo Club est formé.
La première rencontre internationale, la Wetchester Cup fut disputée à Rhode Island en 1886. Opposant la Grande Bretagne aux Etats-Unis, elle s'acheva sur une victoire de l'équipe britannique de Hurlingham.

Poursuivant son chemin, la passion pour ce nouveau sport, vint s'établir en Amérique australe. En Argentine, le polo est accueilli avec d'autant plus d'enthousiasme que dans les estancias isolées au coeur de pampa il est une passionnante distraction pour le maître et ses gauchos. Ainsi, pour les besoins du polo, les meilleurs cavaliers du monde commencent-ils à dresser de petits chevaux à demi-sauvages, vifs et endurants. Dès lors allaient commencer à partir pour l'Europe des bateaux chargés de ces chevaux criollos, qui sont encore aujourd'hui les meilleurs poneys de polo du monde.

En France, le premier match se joue à Dieppe : une équipe française, emmenée par le duc de Guiche, rencontre une formation britannique. Nous sommes en 1880. L'épopée du polo français vient de commencer.

La Fédération Française de Polo compte 1 035 licenciés, c'est la plus petite fédération française en licenciés.

Principe

Le polo se pratique sur un terrain de gazon de 275 m de long et 145 m de large le 'campo') avec un but à chaque extrémité. Deux équipes de 4 cavaliers s’affrontent pour marquer le plus grand nombre de buts en frappant avec un maillet de bambou (1,22 à 1,35 cm selon la taille du cheval), la balle de saule ou de plastique (99 à 128 gr, circ. 7,6 à 8,9 cm). La partie se joue en 4, 5, 6 ou 8 périodes de 7 minutes 30. La durée maximale est de 60 minutes. Les cavaliers changent de chevaux entre chaque période. Ils disposent de plusieurs chevaux et ont trois minutes pour changer de cheval à la fin de chaque pause. Après un but, les équipes changent de côté d'attaque.

Au plus haut niveau, les chevaux sont souvent de race argentine: un croisement entre la race Criolla, des petits chevaux locaux très robustes, et des pur-sang. Pour être un bon cheval de polo, il doit avoir de grosses qualités de vitesse, d'agilité, de robustesse et de 'freinage'. De petit taille, on les appelle poneys.

Le polo a été sport olympique jusqu'en 1936. C'est un sport d'élite en France avec seulement 600 licenciés à la Fédération Française de Polo qui est indépendante de la Fédération Française des Sports équestres.

Règles

Le terrain
Le polo se pratique sur un terrain gazonné, coupé très ras, de 275 mètres de long sur 145 mètres de large. A chaque extrémité du terrain, les buts sont matérialisés par deux poteaux distants de 7,2 mètres.

Les équipes
Une équipe de polo comprend quatre joueurs. Chacun a une tâche définie dans l’équipe. Le joueur numéro un est l’attaquant de l’équipe. Le joueur numéro deux tient le poste de milieu offensif. Le troisième joueur occupe le poste de milieu distributeur. Quant au joueur numéro quatre, il est défenseur, aussi appelé « back ».

Les handicaps
Chaque cavalier a un handicap en nombre de goals qui caractérise ses qualités de joueur. Les débutants commencent au handicap -4 et les meilleurs compétiteurs mondiaux culminent au handicap 10. Avant chaque partie, on additionne les handicaps des joueurs afin de définir le handicap global. Le niveau de jeu affiché est donc la somme algébrique des handicaps d’une équipe. Par conséquent, lorsqu’un tournoi affiche des niveaux de jeu 12-14 goals, ou 20 goals, il s’adresse forcément aux meilleurs joueurs et capitaines d’équipe du monde. Le handicap d’une équipe est la somme algébrique des handicaps de ses joueurs. Le niveau d’un tournoi est déterminé par la fourchette des handicaps des équipes admises à participer.

La notion de handicap a vu le jour en 1911, alors que l’Argentine remportait les plus grands tournois contre l’Angleterre et les Etats-Unis, asseyant ainsi peu à peu sa domination mondiale. Les matchs disputés à Palermo ont alors eu des répercussions par delà les mers et le prestige des joueurs argentins a grandi considérablement. Le 10 de handicap fut atteint dans les années 1940.

En France le plus haut handicap est 8 détenu par Lionel Macaire qui est considéré comme étant le meilleur joueur français de tous les temps. Brieuc Rigaux est actuellement le meilleur joueur français avec un handicap 5.

L’équipement
Cavaliers et poneys disposent d’un équipement complet pour une sécurité optimale durant les matchs. Les joueurs sont équipés d’un casque, de genouillères, de bottes, de gants et d’un maillet en bambou ou carbone entre 1,27 et 1,37m de long selon la taille du cheval. Le cheval porte des guêtres et des bandes, quelques fois des cloches.

Equipement des cavaliers

-    Les balles sont en plastique, elles mesurent 8 cm de diamètre et pèsent en moyenne 120 grammes.
-    Le casque de polo (obligatoire même pendant les entraînements).
-    Les genouillères, qui protègent des accrochages et des chocs entre joueurs.
-    Les maillets sont constitués d’une canne en rotin dont la longueur exprimée en pouce est choisit en fonction de la taille du cheval, du cavalier et du réglage de hauteur des étriers. Cette taille s’échelonne de 49 à 53 pouces au delà les maillets sont lourds, peu maniables et douloureux pour les poignets et coudes.
-    Les bottes en cuir.
-    En match, le pantalon doit être blanc.
-    Les accessoires : gants, cravache, éperons.

Equipement des chevaux

-    Les bandes de polo
-    La selle, qui ne comporte pratiquement pas de faux quartiers ni de rembourrage sous le quartier principale; permettant au genou d’être collé à la selle.
-    Le filet releveur, qui a pour effet d’éviter que le cheval plonge la tête. Une paire de rêne supplémentaire y est parfois rattachée.
-    Martingale et collier de chasse.

Les chevaux
Aucune règle n’est imposée pour la taille ou la race. Les montures utilisées pour ce jeu sont appelées « poneys ». Leur crinière est toujours rasée, et leur queue est tressée pour éviter qu’un maillet ne s’y prenne.

La combinaison des qualités est très difficile à obtenir pour un même cheval car elles sont souvent contradictoires. Il faut un cheval pas trop grand, rapide, docile qui peut piler, faire des pirouettes, maintenir une bonne cadence et rester souple. Il doit avoir une bouche sensible et doit mettre son intelligence et son agilité au profit du jeu. Le cheval doit pouvoir tourner aussi rapidement des deux cotés et pouvoir s’arrêter en ligne droite net. Chaque cavalier a ses propres critères de choix qui dépendent de la manière de dresser et de jouer. On peut toutefois affirmer que les qualités primordiales d’un cheval de polo sont la sensibilité, la docilité et la rapidité. Chaque joueur accorde plus ou moins d’importance à l’une d’elles qu’il essaye de trouver chez un cheval et développer les autres le plus possible.

L’origine de cheval de polo argentin
Le cheval de polo descend directement du pur-sang anglais. Ce sont les anglais qui ont importé en Argentine ces pur-sang dès la fin du XIXe siècle pour s’adonner à leur sport favori. Croisé avec le cheval Criollo pour lui procurer le calme nécessaire et de meilleures aptitudes. Il n’était pas une race en soi mais plutôt un type, le “pony-polo”. Avec le temps, l’apport de la génétique et le croisement avec des pur-sang arabe, les argentins se sont employés depuis les années 1980, à créer une race à part entière, le “polo argentino“.
De fait, les chevaux argentins sont les plus appréciés car ils réunissent toutes les qualités nécessaires essentielles et sont les plus adaptés au jeu lui-même car dressés pour.
Ils répondent ainsi parfaitement aux exigences de ce sport extrême: calme et robuste, résistant et rapide.
A tel point que depuis quelques années, les exportations de chevaux de polo argentins ont augmenté de manière significative (Émirats, Russie…); et le clonage des meilleurs chevaux a fait son apparition.

 

Les chevaux de polo sont des chevaux de 1,5 à 1,6 m qui doivent être capables d’endurance, de vitesse en pointe, de virer court, de rester calme dans les actions et stable lors des contorsions de leurs cavaliers. Ils sont capables d’effectuer des changements de direction et des 360° en défiant les lois de la gravité. Bêtes de course, ils possèdent des démarrages fulgurants et sont capables de poursuivre la balle lancée à grand galop car ils savent qu’il faut amener celle-ci à l’autre bout du terrain. Leur générosité est sans égale et leur cavalier/propriétaire le sait bien. Le plus grand soin leur est procuré. Les hommes du silence, maréchal-ferrant, vétérinaire, petisero (palefrenier) sont aussi rigoureusement sélectionnés car leur travail est des plus important, avant, pendant et après chaque match.

 

Le dressage d'un cheval de polo dure plus ou moins 1 an, et à partir de 4 ans il peut commencer les séances pratiques de polo. Cet entraînement peut durer pas moins d’un an et jusqu’à 2 ans. A 5-6 ans, il peut déjà être utilisé en compétition. Il obtient un bon rendement autour de 8-11 ans. Certains chevaux peuvent être encore bon et compétitifs vers 14 ans et plus.

 

 

 

 

 

 

Le match
Le match est divisé en 4 à 8 périodes (ou chukkas) de 7 minutes 30 de jeu, avec des pauses de 3 minutes au cours desquelles les cavaliers changent de monture. La fin de chaque période est annoncée par une sonnerie, et les matchs au Polo de Deauville sont commentés par des passionnés qui savent transmettre avec simplicité les détails du jeu, et générer un engouement de la part du public. Après chaque but, les équipes changent de camp, l’engagement est fait au milieu du terrain. Toutes les fautes sont sanctionnées par des coups francs.

L’arbitrage
Deux arbitres à cheval sont présents sur le terrain. Un troisième arbitre surveille le jeu de l’extérieur. L’arbitre dispose d’un sifflet pour annoncer les fautes. On les reconnaît à leurs maillots noir et blanc.

En Inde, le polo se pratique aussi à dos d’éléphant !

 

D'autres disciplines

 

 

 

Le paddock-polo met en présence deux équipes de trois joueurs. Il se pratique sur un terrain en herbe ou en sable. Les dimensions réglementaires d'un terrain de paddock-polo sont au maximum de 160 m de long et 80 m de large. Les balles utilisées sont généralement en cuir, d'un diamètre de 11,5 cm. Le match est divisé en périodes qui peuvent être inférieures à 7 mn.

 

Le polo indoor

 

Le polo indoor se joue dans un manège et met en présence deux équipes de trois, voire deux, joueurs. Les dimensions réglementaires d'un terrain de polo indoor sont au maximum de 120 m de long et 75 m de large. Les balles utilisées sont généralement en cuir, d'un diamètre de 11,5 cm. Le match est divisé en périodes qui peuvent être inférieures à 7 mn.

 

Le polo sur neige

 

Le polo sur neige est une variante du paddock-polo. Les chevaux sont équipés de crampons et la balle en cuir est rouge pour une meilleure visibilité.

 

Le poney-polo

 

Le jeu de polo à poney met en présence deux équipes de 3 joueurs et se joue soit en extérieur soit en indoor. La taille du terrain varie de 150 m x 75 m au maximum à 40 m x 20 m au minimum. Le jeu se déroule en deux périodes de dix minutes séparées par une mi-temps de trois minutes minimum. Le poney-polo s'adresse à différents groupes d'âge allant de 8 ans (Moustiques ou Poussins) à 17/21 ans (Juniors et Jeunes cavaliers). A chacun des groupes d'âge de joueurs correspond la catégorie de poneys autorisés.

Petit lexique

Balle : 

Traditionnellement en bois, la balle de polo est désormais en plastique. Sa taille est de 8,5 cm maximum et son poids varie de 121 à 135 grammes. Elle peut atteindre 160km/h.

Buts :

Distants de 7,2 mètres, ils sont en osier pour réduire les risques d’accidents.

Bottes :

Toujours marron, les bottes de polo ont une fermeture éclair à l’avant pour dégager la jambe facilement en cas de blessure.

Chukka :

Ce mot indien désigne la période. On l’entend souvent à la fin de ce temps de jeu.

Casque :

Le casque est obligatoire, et peut comporter une grille pour protéger le visage.

Jument :

99% des poneys de polo sont des juments argentines spécialement élevées et dressées pour les matchs.

Marquage :

Phase de jeu où deux joueurs d’équipes adverses se rapprochent étroitement pour accéder à la balle.

Numéro :

Chaque joueur d’une équipe a son numéro : Le N°1 est l’attaquant, le N°2 joue comme milieu offensif, le N°3 comme milieu défensif et le N°4 comme défenseur.

Petiseros :

Les petiseros sont des hommes et des femmes, souvent argentins, qui s’occupent des chevaux du matin au soir.

Poney :

C’est le nom donné aux chevaux de polo, à cause de leur petit gabarit. Ils mesurent entre 1,50 mètre et 1,60 mètre et peuvent passer de l’arrêt au galop sans allure intermédiaire. Les poneys tournent sur place, n’ont pas peur du maillet et des marquages et certains suivent même la balle d’eux-mêmes.

Période :

En France, un match de polo se joue en 4 à 6 périodes, alors qu’en Argentine un match en compte 8. Chaque période dure 7 minutes effectives de jeu, plus 30 secondes, sauf la dernière qui ne compte que 7 minutes.

Stick & Ball :

C’est ainsi qu’on désigne l’entraînement quotidien des joueurs professionnels de polo.

Sandwich :

Faute de jeu : deux joueurs prennent en sandwich un joueur de l’équipe adverse.

Terrain :

Le terrain mesure 275m de long sur 145m de large. Il est 9 fois plus grand qu’un terrain de football, pour 8 joueurs seulement. L'unité de mesure et le yard en hommage aux britanniques qui ont découvert le polo en Inde.

Victoire :

Les vainqueurs du match ne touchent pas d’argent, et ne jouent que pour la gloire. Les joueurs professionnels sont payés par leurs capitaines et peuvent élever et vendre des chevaux.

 

Faits marquants :

- Les plus grandes stars sont des Argentins, qui ont tous atteint le handicap '10 goals', la plus haute marche à atteindre en polo. Le meilleur français professionnel, Brieuc Rigaux, membre à Chantilly, est handicap 5. Gaëtan Charloux est le meilleur tricolore chez les amateurs avec handicap 3.

- Les tournois les plus prestigieux du monde sont organisés en Argentine entre septembre et le mi-novembre  : l'Open d'Argentine, la Tortugas Open et l'Open de Hurlingham. Rares sont les joueurs ayant réussi de remporter ces trois compétitions dans une seule année (dénommé la 'Triple Crown').

- Les deux plus gros événements français sont la Coupe d'Or de Deauville organisé en août puis l'Open de France en septembre.

 - La plus grande star du polo mondial est l'Argentin Adolfo Cambiaso qui évolue sous les couleurs du prestigieux club de La Dolfina, un club qu'il l'a fondé lui-même. Il est composé de quatre joueurs, tous handicap 10 (40 goals).

- Le match parfait en polo est une rencontre totalisant quatre-vingt goals (huit joueurs à  handicap 10 chacun).

 

 Pour la troisième fois de l'histoire et pour la première fois sur le Continent, une rencontre a opposé deux des meilleures équipes argentines totalisant quatre-vingt goals (soit le match parfait). C'était le 1 juin 2009 au Polo de Bagatelle à Paris entre les Granaderos (avec Facundo Pieres, Pablo MacDonough, Miguel Novillo et Bartolome Castagnola) et les Patricios (avc Agustin Merlor, Juan Martin Nero, Mariano Aguerre, Marcos Heguy). Victoire des Granaderos 11 à 10.

 

- Les joueurs de l’édition 2009 - Bagatelle, le match parfait

Granaderos: Bartolomé Castagnola, Miguel Novillo Astrada, Pablo Mac Donough, Facundo Pieres et Lucas Monteverde
Patricios: Marcos Heguy, Mariano Aguerre, Gonzalo Pieres, Juan Martín Nero et Agustín Merlos.

- Les joueurs de l’édition 2008 - Centauros, 80 goles

Granaderos: Pablo McDonough, Bautista Heguy, Gonzalo Pieres, Facundo Pieres, Bartolomé Castagnola
Patricios: Adolfo Cambiaso, Agustín Merlos, Ignacio Heguy, Miguel Novillo Astrada, Marcos Heguy

- Les joueurs de l’édition 1975 - Palermo, Partido del Siglo, célébré pour fêter le centenaire du polo argentin.

El Trébol: Alberto P. Heguy, Daniel González, Gonzalo Tanoira y Alfredo Harriott
Venado Tuerto: Horacio Heguy, Gastón Dorignac, Juan Carlos Harriott et Francisco Dorignac.

 

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