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jeudi 25 avril 2024
Escalade
 

Escalade - Règlement et historique

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L’escalade

 

Historique

Ce sport très prisé depuis une trentaine d’années consiste à grimper à mains nues des falaises, rochers ou autres parois verticales. 

Il faut remonter à la fin du 19e siècle pour trouver les racines de l'escalade, que ce soit en bloc ou en falaise. Fontainebleau en France, le Lake District en Angleterre et Dresde en Allemagne de l'est sont les berceaux de l'escalade rocheuse.
L'escalade a cependant longtemps (jusqu'aux années 1970) souffert de la popularité et de la médiatisation de l'alpinisme. Il y avait davantage de gloire à se hisser sur les plus hauts sommets alpins et himalayens que sur une falaise ou un bloc.
En France l'escalade est petite soeur de l'alpinisme ; elle ne sert la plupart du temps qu'à se préparer pour aller en montagne. La réalité sportive et spirituelle de l'escalade rocheuse ne sera pressentie que par quelques grimpeurs hors norme et généralement considérés comme marginaux.
Parmi ceux qui ont marqué l'escalade :
- L'autrichien Paul Preuss qui, en 1911, réalise seul et sans assurage une grande première en rocher. Partisan de l'escalade en solo sans corde et sans pitons, il est devenu célèbre pour ses ascensions en solo.
- L'allemand Hans Dulfer qui démontre dès 1913 ses prouesses en solo (avec l'usage des pitons, des mousquetons et de la corde). Il est à l'origine de multiples techniques d'escalade (progression en opposition sur une fissure) dont celle qui porte aujourd'hui son nom.
- L'italien Emilio Comici qui dans les années 1930 enrichit l'escalade d'une nouvelle dimension : l'esthétisme. Il a ouvert une vingtaine de premières en escalade.
- Le français Pierre Allain, le père de l'escalade moderne.  Il est l’inventeur de nombreuses innovations techniques majeures de l’alpinisme : équipements en duvet, mousqueton d’escalade léger et asymétrique, chausson d’escalade PA, descendeur de rappel, décrocheur, échelles.
- L'autrichien Hermann Buhl vers 1950 brisera un mythe en réalisant dans un temps record la voie Cassin au Piz Badile en Italie.
- Le belge Claudio Barbier dans les années soixante va stupéfier le monde en réalisant des enchaînements insensés dans de grandes voies rocheuses mythiques des Dolomites.
- L'américain John Gill, mathématicien de formation, qui va pousser la pratique du bloc jusqu'à réaliser des passages d'une grande difficulté en créant des nouvelles techniques avec des mouvements inspirés de la gymnastique. Il fut le premier à utiliser la magnésie afin de faciliter l'adhérence sur les prises.

Il faudra attendre les années 60 pour que le phénomène escalade prenne une véritable identité.
Aux Etats-Unis, l'escalade libre de haut niveau se développe notamment en Californie dans le parc Yosemite qui va devenir la mecque de l'escalade « new wave ».
Dans les années 1970, en Allemagne de l'ouest dans le Franken Jura, en Italie, en Angleterre et en Allemagne de l'est ( lieux de naissance historiques de l'activité), l'escalade libre gagne peu à peu du terrain sur l'alpinisme.
L'escalade va se développer en France dans les années 1980.
Les traditions en France consistent jusqu'alors à utiliser pour grimper tous les moyens possibles : prises du rocher bien entendu mais aussi points d'assurage. Le jeu du libre prôné par les puristes interdit alors l'utilisation de moyens artificiels pour l'escalade. Ce qui va déclencher une vive polémique entre ceux qui refusaient ce jeu et ceux qui le défendaient bec et ongle.
Parmi eux Jean Claude Droyer qui fut le premier à avoir escaladé le Triomphe d'Eros situé dans les gorges du Verdon, en 1975.
La médiatisation de Patrick Edlinger , réputé pour ses ascensions en solo intégral dans les années 1980, marquera définitivement l'imaginaire collectif... l'escalade sportive est désormais installée.

 

Il en existe deux formes d'escalade :

- L’escalade en nature : falaises, rochers, calanques, cascades de glace (dry tooling), etc.. Exemples : falaises du Yosemite Park en Californie (El Capitan), les gorges du Verdon en France.

- L’escalade en salle sur des murs artificiels (dalles, dévers, pans ou toit) pouvant atteindre entre 20 et 40 mètres de haut (le record français est de 46 mètres en façade d’immeuble à Vaulx-en-Velin près de Lyon), 16 mètres de large et avec plus de 10 mètres d’avancée surplombante.

Cette dernière discipline s'est développée au début des années 1990.

La Fédération Internationale d'Escalade a été créée en janvier 2007 par 48 fédérations nationales (actuellement 76 membres). Elle organise tous les deux ans le Championnat du monde ainsi chaque année la Coupe du Monde qui se déroule en plusieurs étapes. Reconnu par le Comité Olympique International, l'escalade pourra devenir sport olympique (comme le squash, le karaté et le roller) en 2020 dans la discipline 'difficulté'. Décision en septembre 2013.

A noter que l'escalade sur glace est géré par l'UIAA (l’Union Internationale des Associations d’Alpinisme).

La Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME) a été créée en 1945. Elle dirige six sports : l'alpinisme, l'escalade, le canyonisme, la raquette à neige, le ski-alpinisme et la randonnée. Elle compte actuellement 82 000 licenciés et 1100 clubs.

 

Il y a trois types de compétition :

- Les épreuves de vitesse effectuées en parallèle. Les grimpeurs avalent le plus vite possible une voie type d’une difficulté moyenne .

- Les épreuves de blocs (ou bouldering). C'est un enchaînement de difficultés sur des hauteurs limitées. Les escaladeurs doivent grimper sans corde six blocs d'une hauteur de 5 m (six minutes pour monter un bloc avec six minutes de repos entre chaque bloc). Le vainqueur d'une telle épreuve est celui qui en grimpe le plus.

- Les épreuves de difficulté sur des murs d’environ 25 mètres à l'aide d'une corde. Aller le plus haut possible dans des voies où les difficultés s'enchaînent. Seul la hauteur atteinte est prise en compte.

Pour mesurer les difficultés, il existe une échelle de degrés allant de 3 (simple) à 9 (extrême) avec des sous-graduations (a, b et c). Cette échelle est établie par celui qui atteint le premier une voie. Elle dépend de la structure de la paroi, du danger, de la difficulté, etc.

 

Bon à savoir :

Le premier championnat de France d’escalade fut organisé en 1988.

La France compte quelques 1 100 clubs pour accueillir 5 000 compétiteurs d'escalade.

La France a vu le sacre de six champions du monde (hommes ou femmes) depuis 1990.

 

Pour plus de renseignements, contactez la Fédération française de la montagne et de l’escalade.

 

La “Via Ferrata” (en italien “voie ferrée”) est née dans la chaîne de montagne italienne, les Dolomites longeant la frontière autrichienne. On y trouve un nombre impressionnant de terrasses horizontales qui sont séparées par des murs ou parois verticales. Equipées d’échelons et de câbles lors de la Première Guerre mondiale, on pouvait ainsi connecter les diverses terrasses et facilement atteindre les sommets. Adapté aux escaladeurs amateurs (les parois sont équipées de protections fixes), il existe actuellement un nombre croissant (env. 70) de réseaux de “voies ferrées” dans les massifs français cotés de F (facile), PD (peu difficile), D (difficile), TD (très difficile) ou ED (extrêmement difficile).

 

Lexique

A
Alpenstock :Sorte de canne à embout ferré qui peut être considérée comme l'ancêtre du piolet.
Amarrage :Point permettant au grimpeur d'installer une dégaine ou un relais, ce dernier étant préférablement constitué d'au moins deux ancrages. Un amarrage naturel est un point d'amarrage sans matériel métallique, comme un arbre, un bequet rocheux ou une lunule.
Ancrage : Tout système permettant de relier le grimpeur ou la corde à la paroi
Après travail : Essai ou réalisation d'une voie soit après l'avoir reconnue en la gravissant en tête ou en moulinette, sans autre objectif que la recherche des prises à utiliser ou l'apprentissage des mouvements nécessaires, soit après d'autres tentatives infructueuses (y compris un essai ... « à vue »).
Arquée : Type de prise qui ne peut être tenue qu'en exerçant une pression sur la prise avec les doigts maintenus pliés et le plus souvent en refermant le pouce sur l'index pour « verrouiller » les doigts.
Artif : Opposée à l'escalade libre. Escalade où des points d'ancrage sont utilisés pour la progression, en s'y tractant ou en y accrochant des sangles ou des étriers.
Assurer : Contrôler le défilement de la corde utilisée par le grimpeur pour assurer sa sécurité.
À vue : Essai ou réalisation d'une voie sans l'avoir jamais reconnue auparavant, ni sans avoir jamais vu un autre grimpeur tenter de la gravir. Du parfait respect de cette dernière règle dépend la qualité d'une réalisation à vue. Certaines voies se prêtent plus à être réalisées à vue que d'autres, de par la nature du rocher ou la présence ou non de traces de magnésie laissés par les grimpeurs l'ayant gravie auparavant.
Aérien : Endroit où l'on a l'impression d'être entouré de vide.
B
Baudrier : Ensemble de sangles enserrant la taille et les cuisses permettant de s'attacher à une corde.
Bac : Grosse prise confortable sur laquelle on tient aisément. (Un bac pour les pieds s'appelle une marche...)
Bidoigt (ou « bi ») : Prise qui ne peut être tenue qu'en utilisant deux doigts (le plus souvent index et majeur, on parle alors de Bidoigt « fusil », parfois majeur et annulaire).
Bloc : Très courte voie (3 ou 4 mètres maxi) de quelques mouvements (une dizaine au maximum) non équipée et escaladée sans être assuré. Un matelas (crash-pad) peut être posé en dessous de la voie. La réalisation d'un bloc nécessite précision gestuelle et force dite « pure ».
Bouteilles: Se dit des avant-bras d'un grimpeur lorsque, saturés par l'acide lactique, ils deviennent lourds, durs et douloureux.
Broche scellée : Anneau métallique fixé dans la paroi afin d’y accrocher une dégaine. Elle est constituée d’une unique pièce en forme d’anneau prolongé d’une tige cette dernière est scellée à l’aide d’une colle chimique. (cf spit)
But (prendre un « but ») : Devoir redescendre d'une voie sans avoir pu atteindre son sommet (vient de « buter contre un obstacle »). Suprême humiliation pour tout grimpeur.
Bastion : Dans une paroi, promontoire rocheux difficile à passer.
C
Cake : Autre terme pour désigner la magnésie.
Carre externe : Se dit d'une position de pied consistant à poser le pied sur la prise en utilisant le bord extérieur du chausson et en tournant la cheville pour que le pied soit parallèle au rocher.
Carre interne : Position de pied opposée à la précédente.
Chaussons : Nom donné aux chaussures d’escalade, dotés d’une semelle en gomme afin d’augmenter l’adhérence, ils doivent bien tenir le pied afin d’en augmenter la précision. Les chaussons d'escalade présentent une asymétrie plus ou moins prononcée suivant le modèle. En général les grimpeurs confirmés opteront pour des chaussons plus asymétriques et donc plus précis. L’utilisation intensive des chaussons d’escalade pendant de nombreuses années peut entraîner une déformation et une atrophie des orteils.
Chaîne : Autre terme pour désigner un relais.
Cheville : Pièce métallique à pas de vis femelle destinée à recevoir une plaquette. Les chevilles autoforeuses peuvent être placées sans matériel motorisé.
Clipper : Mousquetonner (le terme se dit plutôt lorsqu'il s'agit de mousquetonner le relais d'une voie).
Coinceur : Pièce (généralement) métallique utilisée en montagne et en terrain d’aventure, se coinçant dans les fissures du rocher et permettant de créer des points d’assurage mobiles et récupérables. Voir la page sur les coinceurs.
Coller : Caractérise de bonnes conditions d'adhérence du rocher (dépendent des conditions météo: temps frais sec, voire avec du vent).
Colonnette (ou « colo ») : Structure de rocher née du même phénomène que celui donnant naissance aux stalactites faisant penser à un tronc d'arbre pétrifié de petit diamètre accolé à la falaise. Schématiquement, se gravit en déplaçant les mains verticalement les unes au-dessus des autres tout en la pinçant.
Continuité (ou « conti ») : Capacité physique, ou type d'effort, s'apparentant à de l'endurance. Une voie dite « de continuité » ou « voie continue » est une voie très longue (plus de 20 ou 30 m) nécessitant pour être gravie un effort dont la durée peut dépasser la vingtaine de minutes.
Corde tendue : Technique dans laquelle les deux membres de la cordée progressent simultanément, la corde étant tendue entre eux, et passée en principe dans un ou plusieurs points d'ancrage, ou de part et d'autres de becquets dans le cas d'une progression sur une arête. Cette technique permet de gagner du temps tout en gardant une certaine sécurité dans les sections plus faciles d'une voie, par rapport à la progression par longueurs de cordes avec relais, dans laquelle les grimpeurs progressent et s'assurent alternativement.
Couenne : Voie courte (une dizaine de mètres) équipée s'apparentant souvent à une très haute voie de bloc, les ancrages en plus.
Crawl : Mouvement consistant à atteindre avec une main une prise située à l'opposé de l'autre main en plaçant le corps, par un positionnement adapté des pieds, plus ou moins horizontal. Un « crawl » est souvent générateur d'un mouvement de balancier difficile à contrôler ("porte de grange"). (Mouvement nécessaire pour réaliser le crux de la voie Rêve de Papillon à Buoux).
Croix (Faire une Croix) : Réussir l'enchainement d'une voie (ou la « réaliser »)... L'expression vient de l'habitude qu'avaient certains grimpeurs de cocher les voies qu'ils avaient réalisées dans les topos où elles étaient décrites.
Croute : Se dit d'une prise assez mauvaise, souvent petite et fuyante.
Crux : Le Crux d'une voie correspond au passage clé, à la séquence de mouvements la plus difficile ou la plus aléatoire.
Crochetage : (De) pointe ou (de) talon. Dans ce type de mouvement, la pointe ou le talon vont faciliter le rapprochement du corps du grimpeur du mur. Le Crochetage de pointe peut être utilisé dans des toits ou de gros Dévers tandis que les crochetages talon seront plus utilisés dans des Dévers moindres car il faut que le talon puisse tenir sur la prise malgré l'inclinaison.
D
Dalle : Type de mur n'allant pas au-delà de la verticale, très lisse et ayant pour seules prises des grates et autres « chiures ». Une Dalle est souvent inclinée dans le « bon » sens, ce qui rend les chutes très râpeuses...
Dégaine : Une dégaine est constituée de deux mousquetons reliés par une sangle.
Délayer : Faire baisser le niveau d'acide lactique contenu dans les bras en les secouant alternativement tout en se tenant aux prises. Délayer est souvent nécessaire avant d'aborder une section plus difficile d'une voie.
Derviche : Mouvement consistant à atteindre une prise de main en croisant une main sous l'autre bras et en passant la tête sous ce même bras. (Mouvement nécessaire pour réaliser le crux de la voie La Rose et le Vampire à Buoux)
Départ assis : Position du grimpeur au démarrage d'un bloc lorsque ses fesses sont en contact avec le sol.
Dévers : Mur dont l'inclinaison est au-delà de la verticale.
Descendeur : Objet généralement en métal, permettant de descendre le long d’une corde en double ou en simple grâce à l'effet de freinage modulable qu'il permet d'obtenir sur le défilement de la corde. Il existe de nombreuses sortes de descendeur, le plus connu est le huit. Certains d'entre eux peuvent être utilisés pour assurer un grimpeur.
Dièdre : Falaise ou mur où deux pans verticaux se rejoignent à la façon d'un livre ouvert.
Directissime : Voie d'ascension d'un sommet la plus directe.
Dynamique : Assurage dynamique par opposition à l'assurage statique ou « sec ». Lorsque le grimpeur chute, celui qui l'assure doit le Dynamiser afin qu'il ne subisse pas une secousse trop brutale. Lorsque quelqu'un n'assure pas dynamique, on dit qu'il « sèche »... et ce n'est pas un compliment. Se dit aussi d'un mouvement nécessitant de l'engagement à travers une prise d'élan dynamique (pour atteindre une prise éloignée, réaliser un Jeté…) Selon le contexte, certains mouvements dynamiques nécessitent de « bloquer » le balancement acquis pour éviter de lâcher prise, ce qui accentue l'effort physique.
Dynamiser : Dynamiser un mouvement d'escalade en prenant un élan ou en exploitant un balancement du corps pour atteindre une prise.
E
Enchaîner une voie : Enchaîner tous les mouvements d'une voie dans leur intégralité, sans tomber et sans se reposer sur la corde. Enchaîner est le critère pris en compte par les règles de l'escalade pour définir la réussite (ou réalisation) d'une voie. Une voie peut être enchaînée « à vue», « flash » ou « après travail ».
Essai : Tentative de réalisation d'une voie qui peut donc se conclure soit par une réussite (voie enchaînée ou réalisée) soit par un échec. Un essai peut se faire « à vue », « flash » ou « après travail ».
F
Ficelou : Cordelette utilisée soit pour faire un nœud de Prusik, soit pour poser un rappel sur un point d'ancrage (déconseillé) dans le cas d'un but.
Fissure : Structure du rocher dans laquelle s'effectuent des coincements de doigts/mains/poings/poignets/coudes/pieds/genoux; la plupart des voies en fissure s'effectuent sur coinceurs.
Flash : Essai ou réalisation d'une voie sans l'avoir jamais reconnue auparavant, mais en ayant vu auparavant d'autres grimpeurs tenter de la gravir ou en ayant reçu des indications avant ou pendant l'essai.
G
Gaz : Le « vide ». Une voie très aérienne est dite gazeuse.
Gendarme : Monolithe de rocher se trouvant sur une crète.
Glace noire : Couche de glace transparente qui recouvre les rochers.
Goujon : Système métallique à filetage mâle destiné à recevoir une plaquette
Gouille : Mare, trou avec un peu d'eau. Terme suisse romand.
Grigri : Système d’assurage autobloquant qui, en cas de chute du grimpeur, bloque la corde sans demander d'effort à l’assureur. Le grigri est un modèle de la marque Petzl, très largement utilisé, mais il existe d'autres produits similaires.
Graton (ou grat’) : Petite prise que l'on ne peut pas crocheter, de par sa déclivité. On la tient par l'adhérence du pied ou de la main.
H
Harnais : Ensemble de sangles enserrant la taille, les cuisses et le torse permettant de s'attacher à une corde. Nom donné au baudrier dans les notices techniques et directives réglementaires européennes.
Huit : Descendeur : en forme de « 8 », comprenant un gros trou pour la corde et un petit pour le mousqueton. De nombreuses variantes existent, s'écartant plus ou moins de la forme simple à deux trous ronds (trou carré, ergots sur les bords, trous sur deux plans orthogonaux, etc.).
I
Inversée (ou « inverse » ou « inver ») : Prise qui se prend par le bas, la paume tournée vers le haut.
J
Jaunir : Libérer un passage d'une voie d'escalade artificielle, c'est-à-dire, le gravir sans s'aider du ou des points d'ancrage rencontrés dans ce passage. L'expression vient de l'habitude qu'avait prise le grimpeur belge Claudio Barbier, l'un des précurseurs de l'escalade libre dans les années 1970, de peindre en jaune les points d'ancrage équipants les voies (alors gravies en escalade artificielle) dont il ne s'était pas servi pour progresser lors de ces ascensions.
Jeté (jeter) : Mouvement qui consiste à aller chercher une prise éloignée en tirant avec les bras et en poussant avec les pieds de façon à décoller de la paroi, au moins les pieds (une main pouvant rester sur la prise d'origine), et à monter pour aller chercher la prise éloignée voulue. En général la prise n'est pas accessible sans décoller de la paroi. S'appelle aussi un « jump ». C'est le mouvement dynamique par excellence.
K
Kit-boule : petit sac dans lequel la corde est enkitée, c’est-à-dire rangée de façon à ce qu'elle puisse être sortie à la mesure du besoin et sans se bloquer.
L
Lancer de corde : Manœuvre de corde qui consiste à projeter une corde formant boucle sur un becquet ou un bloc rocheux
Libérer une voie : Être le premier ou la première à enchaîner en escalade libre une voie d'escalade artificielle, ou ayant des points d'aide.
Lolotte : Mouvement qui consiste à se placer de profil, la jambe la plus près du rocher étant repliée et la jambe opposée tendue. Dans certains cas, le pied de la jambe repliée est placé tellement haut et posé d'une façon telle sur le rocher qu'une torsion du genoux est nécessaire pour replier la jambe et rendre les appuis efficaces. Permet d'attraper avec la main côté jambe repliée des prises éloignées, alors que l'autre main utilise des prises verticales ou Inversées, ou trop basses pour pouvoir atteindre les prises précitées sans cet « artifice ». Le nom de ce mouvement fait référence à Laurent Jacob (ouvreur de nombreuses voies de top niveau dans les années 1980).
Lunule : Anneau naturel formé par la roche. Peut servir de prise ou de point d'ancrage. Dans ce dernier cas, on y fixe une sangle ou une cordelette; Anneau non-naturel réalisé dans la glace pour servir de point d'ancrage ou d'amarrage.
M
Magnésie (ou « magne ») : Poudre blanche synthétique dont on enduit les doigts afin d’améliorer l’adhérence des mains au rocher par absorption de la sueur. Il s’agit en fait de carbonate de magnésium basique Mg(OH)2. 3MgCO3. 3H2O. L'usage recommandé de la magnésie sous forme liquide permet de diminuer la poussière en suspension dans les salles. La magnésie est couramment nommée « pof », par déformation du terme savoyard « peuf » qui signifie poussière[réf. souhaitée].
Manip' : Manipulation de la corde servant à préparer la descente en moulinette au relais.
Mutant : Grimpeur dont les performances laissent admiratif, se déjouant avec brio des difficultés du rocher, comme si par « mutation génétique », il était passé du statut de bipède marchant au sol à celui d'être ayant apprivoisé la verticalité et capable de s'y mouvoir sans difficulté. Par extension, passage d'escalade très difficile.
Mono ou Monodoigt : Prise où l’on ne peut introduire qu’un seul doigt. Il existe des bi, des tri...
Monter en moulinette : Monter en second
« Mou (du) ! » : Lorsque celui qui monte en tête réclame du mou, cela signifie qu'il veut mousquetonner et a besoin de plus de longueur de corde. L'assureur doit toujours être attentif et prévenir le besoin de mou de son leader afin de ne pas lui faire perdre de temps et d'énergie, ni de le tirer en arrière ! Opposé à Sec !
N
Névé : Partie amont d'un glacier où la neige se transforme en glace par tassement.; Plaque de neige isolée, de plusieurs mètres et persistant en été. Terme valaisan.
Nœud : (de) huit: est celui que l'on utilise pour relier la corde à son baudrier ; (de) chaise: idem, mais il est interdit de l'utiliser en compétitions officielles, d'où une utilisation plus importante du nœud de huit ; demi-cabestan: utiliser pour assurer quelqu'un (en cas de perte du système d'assurage par exemple).; prussik: réalisé sur sa corde de rappel : tête d'alouette: utilisé.
No foot : (sans pieds) Se dit lorsqu'une personne ne fait pas usage de ses pieds en grimpant. Elle a les pieds dans le vide et est seulement suspendue par les bras. Ce type de situation se retrouve principalement lorsque le grimpeur est dans un Dévers ou un toit, et est dû à l'inclinaison de la paroi (bien que le grimpeur puisse choisir de « recoller » ou non).
P
PA : Terme utilisé pour parler des chaussons de grimpe. Il s'agit des initiales de Pierre Allain (alpiniste des années 1930 qui s'entraînait sur les blocs de la forêt de Fontainebleau) à qui l'on doit leur invention.
Paire  : Voir dégaine. Exemple d'usage : « poser les paires ».
Pan : Un pan d'escalade est une salle de bloc en intérieur. Le terme vient des premiers « mini murs » d'escalade que se fabriquèrent à domicile dans les années 1990 (dans la cave, le garage, au dessus du lit) les grimpeurs de haut niveau pour s'entraîner « dans le geste » (c'est-à-dire en grimpant) en réalisant des passages d'escalade de bloc ou des traversées, tout en s'affranchissant des contraintes des murs d'escalade traditionnels (nécessité de s'encorder) .
Pan Güllich : Instrument d'entraînement inventé par le grimpeur du même nom. D'après la légende, il le créa pour se préparer à la réalisation d’Action Directe, la première voie de niveau 9a.
Panier : Voir Tube.
Paroi : Versant généralement raide présentant une certaine homogénéité de structure et de dimension importante. Il existe des parois glaciaires, rocheuses ou mixtes.
Parpiner : Se dit d'une paroi de roche friable d'où s'échappent facilement des pierres, en alpinisme et en canyonisme. Exemple: « ne pas descendre par là, ça parpine dur ».
Patiné : Rocher usé par le passage des grimpeurs, devenu lisse et glissant.
Pilier : Structure rocheuse faisant saillie dans le versant d'une montagne. Un pilier est généralement de pente très raide et délimité par des par des dièdres ou des couloirs bien marqués.
Plaquette : Morceau de métal vissé sur un spit et donc ancré sur le rocher, pouvant recevoir une dégaine ou, doublé avec un autre amarrage, une chaîne pour faire un relais.
Plat : Type de prise qui ne peut être tenue qu'en exerçant une pression sur la prise avec la plus grande surface possible des doigts, lesquels doivent alors « épouser » la forme de la prise. Un plat est d'autant plus difficile à tenir que les conditons d'adhérence sont mauvaises (temps chaud et humide).
Pof : Produit naturel. Résine de pin séchée (colophane) en poudre enfermée dans un petit sac de toile qui améliore l'adhérence des mains et des chaussons mais qui contrairement à la magnésie n'absorbe pas la transpiration. Quand on tape le rocher avec un pof pour en faire sortir la résine ça fait Pof ! Néanmoins aujourd'hui la plupart des grimpeurs désignent la magnésie par le terme pof.
Porte de grange : Mouvement de balancier subi par le corps difficile à contrôler.
Poutre : Sorte de grosse prise en résine de forme oblongue dans laquelle se trouvent des prises allant des gratons aux bacs, pour entraîner les doigts et les bras. Sert à l'entraînement chez soi.
Première : Réalisation originale en matière d'escalade ou d'alpinisme. Ce terme s'emploie pour une première ascension d'un sommet aussi bien que pour un nouvel itinéraire, une première hivernale, une première ascension solitaire, une première féminine, une première ascension sans guide, etc.
Prussik : Anneau de cordelette utilisé pour l’assurage autonome en rappel. La cordelette est enroulée sur la corde de rappel par un nœud prussik et reliée au baudrier, et sert d’autobloquant si le grimpeur lâche son descendeur (peut être remplacé par des autobloquants mécaniques). Les élagueurs, qui ont adopté ce nœud, l'orthographient souvent prussique et les canadiens l'appellent parfois prussien.
R
Ramasse : Méthode de descente sur neige en glissant sur les semelles des chaussures. Le freinage s'effectue an appuyant sur les talons ou à l'aide du piolet.
Ramonage : Technique d'escalade propre aux cheminées qui fait appel à la technique d'opposition.
Randonner : Réaliser une voie sans difficulté apparente, comme si gravir cette voie n'avait nécessité aucune faculté particulière autre que la simple faculté de marcher au sol. Par extension, « une voie rando » est une voie facile, car tout un chacun la gravit en « randonnant ».
Rappel : Technique de progression sur corde permettant la descente d'une zone verticale et la récupération éventuelle de la corde par le bas.
Réaliser : Réussir l'ascension d'une voie d'escalade que ce soit à vue, en flash, après travail ou en second, mais sans s'être reposé grâce à la corde.
Recaker : S'assécher les mains en les plongeant dans le sac à magnésie.
Réglette : Petite prise très mince et allongée sur laquelle on peut poser l'extrémité des doigts, qu'il faut arquer (en général) ou prendre en tendu (plus rare).
Relais : Étape au milieu ou au sommet d’une falaise, constituée de plusieurs ancrage reliés entre eux. nécessaire lors du parcours de grandes voies où la progression s’effectue de relais en relais. Le premier grimpeur atteint le premier relais, est rejoint par son second, puis il atteint le second relais et ainsi de suite.
Réversible : Lors de l’ascension d’une grande voie, le premier de cordée et le second de cordée échangent leurs rôles d’une longueur à l’autre.
Rimaye : Crevasse entre le glacier et ses parois rocheuses (mot savoyard).
S
« Sec ! » : Cri du grimpeur trop au taquet dans une voie et qui sent qu'il va tomber. S'il est juste au-dessus d'un point ou au-dessous et qu'il demande à son assureur de le tenir sec, cela veut dire qu'il va s'asseoir dans son baudrier pour se reposer. Opposé à « Mou (du) ! »
Site (d’escalade) : Lieu naturel dans lequel on peut pratiquer l’escalade, souvent pré-équipé d’ancrage/spits (plaquettes, broches voire piton) et souvent entretenu par les membres de clubs locaux.
Secteur : Partie d’un grand site qui rassemble plusieurs voies.
Solo : Se dit d'une voie réalisée seul. Le solo peut être réalisé au moyen de technique d'assurage autonomes (le grimpeur s'assure lui-même), ou sans aucun assurage (on parle alors de solo intégral).
Spit : À l’origine Spit était la seule marque à distribuer des chevilles autoforeuses. Le nom a été étendu aux chevilles en général. Les chevilles, comme les goujons, sont des ancrages métalliques enfoncés dans le rocher sur lesquels sont vissées les plaquettes.
Statique (ou « stat ») : Corde statique, utilisée pour équiper une voie, et qui peut être laissée en place tant que l'ensemble des points d'ancrage ne sont pas posés, dévoilant ainsi à tout grimpeur en recherche de nouvelles voies à tenter l'existence de projets.
T
Tendu (en tendu) : Façon de tenir une prise consistant à exerçer une pression sur celle-ci tout en maintenant les doigts tendus.
Toit : Passage où la roche est (sub-)horizontale, éventuellement tournée vers le bas (Déversant horizontal). Le grimpeur se retrouve alors lui aussi à l'horizontal, ou en no foot s'il ne se tient que par les mains. Les toits sont souvent des passages physiquement éprouvant.
Topo (Topo d'escalade, Topographie spéléologique) : Relevé topographique de la falaise, du canyon ou de la cavité (spéléo) permettant d'avoir de l'information sur les difficultés, la progression, les points de repères, etc. Y sont indiquées les cotations, ce qui permet au sportif de savoir si le parcours est de son niveau ou pas, les particularités, et/ou le temps nécessaire. La plupart des topos contiennent également des conseils, photos… Le genre du terme est masculin en escalade, mais parfois féminin en spéléo.
Toronnage de la corde : Lorsque la corde passe dans un huit ou prend la forme d'un demi-cabestan pour l'assurage, elle s'entortille, fait des boucles. Cela abîme la corde et peut faire perdre du temps à cause des boucles qui s'emmêlent.
Tube : Aussi appelé panier, ce type de frein d'assurage est très facile à utiliser et ne toronne pas la corde comme un huit.
V
Voie : Cheminement à suivre sur une paroi. Chaque voie a une cotation et un nom. Certaines voies comportent plusieurs longueurs (voir relais). Chaque longueur comporte plusieurs spits distant d'1 ou 2 mètres, voire beaucoup plus sur les parois naturelles.
Vol : Chute (assurée) du grimpeur de tête. Se dit aussi « plomb », « fly », « cagette », « boite »…
Vacher : Synonyme générique de fixer, attacher. Une vache est généralement une sangle reliée au pontet du baudrier par un nœud en tête d'alouette et au bout de laquelle est fixé un mousqueton, généralement à vis. Cette vache est utilisée pour s’accrocher au relais (la personne est vachée lorsqu'elle a clipé le mousqueton de sa vache dans le relais) pouvant ainsi se reposer et procéder tranquillement au passage de la corde dans le relais (la « manip »).
Vire : Petite plateforme sur laquelle on peut se tenir debout.
Y
Yoyo : Erreur d'accrochage de la corde dans les dégaines. Arrive lorsque le grimpeur clipe une dégaine supérieure en attrapant la corde avant la dégaine précédente. Le résultat est que la corde forme un « N » entre les deux points.
Yoyoter : Réaliser une voie en repartant depuis son point de départ après chaque chute, sans chercher à reconnaître les sections se trouvant au dessus du point atteint avant de la tenter à nouveau.
Z
Zipper : Glisser du pied (soit en raison d'une « technique de pied »" sommaire, soit en raison de l'usure des chaussons ou de celle du rocher).

 

 

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